jeudi 27 août 2009

Processus de création : écriture et relecture

Cela fait quelques jours que je ne donnais plus de nouvelles.
La raison est simple : je travaille mon histoire à un rythme effréné - 4 à 5 heures par jour. Je fais la chasse à toutes les répétitions et tous les synonymes. Lorsque j'avais commencé l'écriture de mon récit il y a de cela un an et demi, je me contentais de retranscrire toutes les idées présentes dans mon esprit. Je ne faisais pas attention aux diverses répétitions.
Le bon côté de cette méthode est que tout est fraichement en mémoire et que je peux rapidement retranscrire. L'écriture complète et les 350 000 premiers signes que comptait la Sphère de l'Aube m'avais pris 3 semaines d'écriture (elle compte maintenant 400 000 signes). J'écrivais sans me poser de question. Le mauvais côté se paye maintenant... Beaucoup plus de travail. Je promets de changer de méthode pour le tome deux.

La prochaine étape sera la plus laborieuse et quelque peu pénible. Il me faudra analyser chaque tournure de phrase et rectifier les lourdeurs et les maladresses.
Vous allez me dire : pourquoi ne pas faire tout d'un coup ?
Je pourrais, c'est vrai. Mais je préfère travailler par palier. De cette façon, je me fixe un objectif bien précis et je me concentre sur une seule chose à la fois. Quand l'étape suivante arrivera (et c'est pour bientôt !), le terrain sera déjà bien dégagé de certaines lourdeurs qui étaient en place avec les répétitions.

Chacun a ses techniques d'écriture et la mienne va en progressant. Je remarque que ma logique change, mes choix, mes tournures... Avec les conseils des bêtas-lecteurs de Cocyclics, je puis me concentrer différemment sur mon écriture. Mais je garde mon propre style ! Pas question de changer ma façon d'écrire.

Si je vous parle de tout cela, c'est qu'il y a encore quelques années, je n'imaginais pas tout le travail nécessaire APRÈS l'écriture. L'écriture est le moment amusant et plaisant. Je ne veux pas dire que la relecture est un moment qui m'em...nuie profondément mais n'est pas aussi alléchant que l'écriture. De plus, relecture après relecture, l'objectivité se perd. Lors des relectures, je suis moi-même pris dans mon histoire. Au fil du temps, je sais exactement ce qu'il va arriver et cela ne me laisse plus de capacité de réflexion. D'où l'importance de se faire relire par des gens parfaitement objectifs.

Je vous propose une petite analogie avec la musique :
Etant batteur, il m'arrive bien souvent de jouer des musiques de groupes connus. Je place le casque sur les oreilles et je tente tant bien que mal de reproduire ce que j'entends.
Appelons cette partie l'écriture. J'écris ma propre partie rythmique.
Je ne me pose pas de question et je joue comme je le sens en essayant de respecter la musique originale. Evidemment, sans avoir retravaillé certaines parties, je commets des fautes. Mais peu importe la musique est écoutable mais n'est pas aussi travaillée que l'originale.
Appelons cette partie la relecture.

Si j'ai fait cette comparaison, c'est pour démontrer que peu importe la passion qui nous habite, c'est à force de travail et de persévérance que l'on arrive à un résultat.
Si je me contentais de jouer le morceau tel que je l'entends, ou plutôt qu'il me semble l'entendre, je ferais un travail honnête mais sans plus. C'est une façon de contourner la difficulté. Elle me satisfera sans aucun doute, mais elle sera loin de faire l'unanimité auprès d'oreilles expertes.
Si je décide de travailler chaque mesure, chaque couplet, chaque refrain, je produis une analyse plus poussée et recherchée.
L'écriture suit les mêmes principes. Si je me contente d'écrire un premier jet sans chercher à le retravailler, j'aurais une histoire lisible mais pleine de fautes et de lacunes. Elle sera loin de correspondre à des yeux experts.
Si je retravaille mon texte et que je pousse la relecture un peu plus loin, j'obtiendrai un résultat bien plus satisfaisant.

Une dernière chose néanmoins : autant en écriture qu'en musique, il ne suffit pas de reproduire ce que l'on voit ou entend. Il faut laisser libre cours à son imagination et à son style.

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